mercredi 8 février 2012

A la Tolva (on prend ses aises)

Là, dans ce congélateur vitré de La Tolva, congélateur de plus en plus agréable par les temps qui courent, je me dis que j'ai bien de la chance d'avoir ce petit café au coin de la rue et de pouvoir y passer tout ce temps pour y noter ce qui me passe par la tête.

Le serveur apporte une rallonge avec une multiprise pour une dame qui vient de s'installer avec son ordinateur. Comme il doit la brancher sous une table occupée par un autre couple, il se baisse et leur demande d'avoir l'obligeance de faire passer le tout entre leurs jambes.

C'est en me baladant dans les rues de Porto avec Celia que je me suis rendu compte à quel point j'avais peur de faire tout une quantité de choses à Buenos Aires, lire un livre en français dans le bus ou le métro par exemple, utiliser ce sac à dos en cuir que j'aime tellement, bosser au bistrot avec mon ordi: ah, mon cher Bar Tabac, tu me manques!

Peut-être que, bientôt, qui sait, j'oserai descendre travailler dans ce mignon petit café avec mon iPad sans avoir peur qu'on me le chourave à peine passé la porte. Pour m'encourager un brin, je me répète sans beaucoup de conviction que, si on me le pique, c'est que ça devait arriver: sans doute une dette "de cette vie ou d'une des précédentes" à rembourser...