jeudi 23 février 2012

Un train planté dans le quai

Ce matin, sur l'écran de la Tolva, Todo Noticias montre des images de la gare de Once où un train qui n'a pas freiné s'est planté au bout du quai. Il y aurait 350 blessés, enfin, 250, non, 500: ils viennent de dégager le mécanicien qui est emmené en hélicoptère.

Dans la rue, les sirènes n'arrêtent pas. Les ambulances qui passent le long d'Acoyte sont celles qui étaient sur l'écran quelques minutes plus tôt: on habite en plein quartier des hôpitaux et la gare est à moins de vingt blocs.

Je rentre chez nous et, déjà, un article dans Libé, un autre dans 24 Heures. La Nación publie en début d'après-midi une liste des 221 blessés graves repartis dans une dizaine d'hôpitaux: je la parcours en vitesse de je tombe sur Facundo Soto. J'envoie un mail à Facu pour savoir comment il va: il me répond qu'il est chez lui, en train d'écrire, qu'il va bien. Une ambulance s'est écrasée dans un kiosque au carrefour de Corrientes et Pueyrredon.

Au souper d'anniversaire de Rodo, Marcelo, l'intendant de Caballito, arrive exténué, la chemise hors du pantalon: il a passé une bonne partie de la journée à coordonner les secours. Il nous ramène chez nous avec son pickup jaune et blanc, aux couleurs de la mairie de Buenos Aires: son gyrophare orange tourne mollement.

Bilan des courses aux dernières nouvelles: 600 blessés, 49 morts. Le train, avec 2000 personnes à bord, roulait à 25 km/h et le deuxième wagon s'est encastré de 6 mètres dans le premier: le convoi "venait de sortir de l'atelier de réparation pour un contrôle", mais, sur les huit compresseurs de freins, deux étaient en état de marche. Comme l'a fait remarquer Schiavi, le ministre des Transports: "Si ça s'était passé hier [jour férié de carnaval], ça aurait été beaucoup moins grave." Certes.