dimanche 10 juin 2012

Le dur métier d'écrivain

En allant poster les exemplaires du Bergstamm à Divonne histoire de me faire économiser quelques sous sur cet envoi conséquent, mon cher beau-père a fait un de ces petits numéros dont il a le secret.

Quand la gentille employée lui a poliment demandé d'aller imprimer les timbres dont il avait besoin à la machine d'à côté et de les coller lui-même parce que, voyez-vous, la nouvelle politique de La Poste est de faire participer le client, il lui a expliqué très sérieusement:

– Mais, Madame, vous savez, j'ai écrit un roman parce que je suis écrivain! Et, là, vous voyez d'où je viens? D'Argentine, c'est ça, d'Argentine! Je peux vous assurer que, là-bas, ça marche mieux qu'ici et qu'on vous ferait certainement pas bosser comme ça!

Avec un grand sourire à peine pixelisé, Jean-Jacques a terminé son Skype triomphal en admettant qu'il avait eu du bol que personne dans la queue derrière lui ne cause espagnol, parce que là, quand même, il aurait été bien emmerdé.