mercredi 5 décembre 2012

A vol de mouche

Une note, de 2010:

"Pendant la promenade, tout à l’heure, le paysage a pris à plusieurs reprises plus d’étendue, comme si mon champ visuel s’élargissait, comme si venait s’ajouter une sorte de champ visuel mental, comme si l’ensemble de la vallée perdait sa profondeur et que je me retrouvais au milieu d’elle, encore plus au milieu parce que les distances se perdaient, il n’y avait pas plus de distance entre le fond de la vallée et moi qu’entre d’autres points beaucoup plus proches et moi – je ne sais pas comment tourner cette phrase et j’ai envie d’écraser une mouche qui m’embête, mais j’ouvre la fenêtre, mais elle ne sort pas, et je me rends compte à quel point je suis tendu vers le texte, à quel point j’ai terriblement envie que quelque chose se passe, que quelque chose se passe maintenant."