dimanche 9 juin 2013

Depuis la passerelle

Le grillage de la passerelle est recouvert d’un tapis épais, sombre, éclairé au ras du sol. Tous les oranges de la vallée se dispersent dans les épaules de forêt en contrebas, derrière le verre des rambardes.

Une ligne de réverbères gris se dégage, orange aussi le temps d’un Y, gris de nouveau. Des phares éparpillés poursuivent les courbes des deux branches, en rouge, en blanc, les insinuent: longues et souples au fond, empilées en face mais le trouble est semé par un petit train qui grimpe à travers des tunnels en spirale et apparaît toujours où on l’attend le moins.