mercredi 17 décembre 2014

Comme pour la calligraphie

– Ce que tu écris, dans ton blog, c’est quand même vachement intime… Des fois, j’hésite à t’envoyer des vannes, mais je me retiens. T’as des réactions?

– Très peu, tu sais. Des fois sur Facebook, mais j'ai pas des masses de lecteurs et 99.99% des gens s’en foutent.

– Alors, tu fais ça pourquoi?

– Pour garder la plume un peu chaude: tu sais, avec les enfants, le temps d'écriture... Et puis c'est aussi pour fluidifier le geste de publier, de rendre public. Je suis resté trop longtemps dans mon petit laboratoire à fignoler des phrases que je pourrais encore être en train de fignoler à l'heure qu'il est...

– Tu as l'impression que ça change quelque chose à ton écriture?

– Je crois que c'est comme pour la calligraphie: deux heures pour préparer l'encre en frottant le charbon et un geste de quinze secondes. Maintenant, quand je suis vraiment concentré, ce sont d'autres mots qui viennent. Je sais pas s'ils sont meilleurs, mais ils sont plus simples.