mercredi 25 mars 2015

La mort dans une continuité

- J'aimerais vous parler d'une pratique très importante pour le bouddhisme: le don. L'autre jour, je suis allé dans un bar et je voulais laisser cinq pesos de pourboire. Je me suis trompé et j'ai laissé un billet de cinquante... D'abord, bien sûr, je me suis beaucoup angoissé pour tout cet argent que j'ai laissé et puis, très vite, je me suis dit que c'était une chance: on m'avait offert la possibilité de donner cinquante pesos! Donner, c'est s'habituer à se détacher. Bouddha dit que si on se détache de tout, on ne peut pas vivre, mais que si on s'attache à tout, on va au devant de grandes souffrances. Si on apprend à ne pas trop s'attacher aux choses, la mort devient une perspective plus facile à envisager: elle ne sera pas là pour nous priver de quelque chose mais s'inscrira dans une continuité.