jeudi 21 janvier 2016

Cet univers pleinement réalisé

Bon, reprenons: nous sommes tous des bouddhas qui nous ignorons. Nous avons déjà passé des centaines de milliers de vies sous les formes les plus diverses pour petit à petit dévoiler des parcelles de ce Tout qui est en nous, nous allons encore en passer des centaines de milliers d’autres pour, finalement, accepter de cesser d’être nous et pour nous laisser aller à ce qui est. Tous les êtres, tôt ou tard, seront des bouddhas.

Bien. Mais pourquoi donc toutes ses vies passées à découvrir, à redécouvrir que nous ne sommes qu’un seul? Est-ce que tout ça fait partie d’un grand cycle à l’image du petit cycle de notre vie, grand cycle à la fin duquel on en finirait avec cet univers pleinement réalisé pour en commencer un autre? En mordant dans mon sandwich au thon devant l’hôpital de Morges, je reste sur ma faim.

Et, tout à l’heure, pendant que j’endors Ineo dans la nuit de la chambre des enfants:
– Papa?
– Oui, je suis là.
Ramana Maharshi me donne un bout de réponse dans son enseignement qui défile en blanc sur l’écran noir de mon iPhone:
– C’est impénétrable. Aucun mobile ne peut être attribué à ce Pouvoir – ni désir ni finalité ne peuvent être conférés à ce seul Infini, cet Être omniscient et omnipotent.
Donc, une fois de plus, une question qui va se dissoudre avec le reste au moment de l’entrée dans le Soi, dans Bouddha, Dieu ou le grand Tout, quel que soit le nom qu’on lui donne.
– Papa!
– Oui, je suis là. Tu peux dormir maintenant.