vendredi 12 février 2016

Les associations qui font sens

La dernière phrase du texte que poste Lucas sur Facebook me touche:

– Et quoi que je fasse j’y reviens : mes pas prédominent sur le seuil de cette ville fantôme, aux ports troués, aux vapeurs, en ce lieu articulaire où l’autre se déploie.

Il y a son Uruguay, mon Argentine, nos pères en arrière-fond, nos recherches intenses et parfois tristes.

Un peu plus tard, je revois le début d’Interstellar avec Celia et je suis épaté par l’intuition qu’a eue Nolan d’utiliser l’esthétique des documentaires sur l’Holocauste pour faire parler ses fermiers du monde qu’ils ont perdu quand ils ont dû quitter la Terre.

En me brossant les dents, je sens que Nolan et Lucas me disent la même chose, chacun à leur manière, à travers un choix esthétique et grâce à des métaphores. Ce sont les associations portées par l'intuition qui font sens: le récit voulu et construit est une conséquence, un pont vers le lecteur, pas un point de départ.

Ce qui me rassure est aussi ce qui m’étouffe.